On ne sait pas grand chose sur l'origine du jeu. Cela est une certitude, mais on raconte que le plus vieux jeu de domino connu
aurai été trouvé dans la tombe de Toutankhamon en Égypte. Toutefois, on raconte encore que ce serait de Chine que nous serait venu ce jeu. Par ailleurs, on raconte aussi, que les premiers dominos seraient l'œuvre de marins. C’est dire que trop ‘‘raconter’’, renvoie vers l’incertitude. Cependant, il faut bien tracer un historique à ce jeu de Domino.
Bien antérieurement à l’an 1.000 av. J.-C, un jeu de hasard très similaire au jeu de domino, était pratiqué en Inde. Nous nous ne référons pas aux dés, dont les éléments matériels de jeu étaient de petites pièces cubiques dont les six faces étaient représentées par des motifs circulaires en relief avec des valeurs comprises entre un et six points.
Nous pouvons avancer que c’était en Chine où le jeu de dés cubiques, arrivé de l'Inde s’est transformé à l’actuel format de fiches rectangulaires qui représentaient vingt-et-une différentes permutations possibles de deux dés de six côtés. Par la suite il transite par l'Égypte et fut adopté par les Arabes qui, ayant découvert la valeur zéro. Ainsi, inclus, le zéro forma le blanc et le jeu est passé 21 à 28 fiches.
Les historiens affirment que le domino moderne a été développé par les Italiens de Venise et de Naples au milieu du XVIIIe siècle. Par la suite ils l'ont introduit en France et aux Pays-Bas, puis en Espagne. Il faut savoir que les espagnols, l’ont fait connaitre à divers pays qu’ils ont colonisés.
En ce qui concerne l'étymologie et l’origine du terme, il n’existe pas de certitude absolue. La plus probable hypothèse serait celle de « domino » (je domine), soit, la conjugaison à la 1ère personne du présent de l'indicatif du verbe latin dominera (dominer). C’est en fait, l’expression qu’utilisent les joueurs quand ils placent la dernière fiche. Il y a également, une autre supposition qui fait référence à un déguisement carnavalesque qui était connu jadis, avant l'apparition du jeu dans sa conception moderne, avec le nom de domino. Il s’agit en réalité, de la similitude entre les fiches blanches de face et noires au verso et le vêtement de déguisement composé d'une tunique blanche et d’une cape noire. |
L’histoire du jeu de domino en Algérie remonte bien loin dans le temps.
Il serait bien difficile de lui fixer une date ou même une période. Nous saurons par ailleurs que dans « La Revue des Deux Mondes », Volume 23, 4ème série de 1840, Souvenirs Littéraires de Maxime Du Camp, il a été écrit :
« Quelquefois un goût dont la bassesse surprend, les avait entraînés hors de la ligne droite. L’un d'eux me disait avec désespoir : « Ce qui m'a perdu, c'est la funeste passion du domino-! En 1845, dans un campement de la terre algérienne, non loin d'Ouchda, je me trouvai face à face avec un ancien pion contre lequel j'avais jadis entretenu une lutte à outrance… » . |
Aussi, dans un texte intitulée « Année 1920 : Les Jeux et divertissements à B.B.Arréridj », Mokrane Mokrani rapporte que dans une étude faites Pierre Achille, colon-administrateur principal de commune mixte honoraire en 1920, on pouvait noter que parmi les jeux et divertissement en usage chez les musulmans de la région de Bordj Bou Arréridj, il y avait le domino.
Il est écrit dans un style coloniale: « Ce jeu est très populaire chez les algériens des villes ; fonctionnaires, journalier, cireurs, ouvriers ou commerçants s’y livrent tous avec ardeur et il n’est pas rare de voir des parties de dominos organisées dès six ou sept heure du matin devant les cafés arabes.
Mais c’est plus particulièrement après la prière de l’Acer, vers quatre ou cinq heures du soir, que les joueurs, affluent dans les cafés précités. Alors chaque catégorie de joueurs choisit une place sur une natte, entoure la petite (Meyda) table ronde en bois, de 60 à 65 centimètres de diamètre et haute de 20 à 25 centimètres, et la partie commence.
Les joueurs, assis à la turque, prennent des airs de matamores lorsqu’ils ont conçu un joli coup, qui embrassera leurs adversaires. Ils placent alors les dominos joués, avec force, frappant et faisant résonner la table, en ayant l’air de dire aux assistants qui forment cercle :( Eh bien que pensez vous de ce coup là ? ) ; Le joueur provoqué, a la riposte facile et par un geste identique, il accentue encore le coup de dominos sur la table, puis la partie se termine par l’absorption de cafés odorants et bouillants ». |
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